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Comment corriger son chien ?

 

Dresser son chien est parfois envisageable lorsque la situation avec le maître (ou les maîtres) dégénère, et vous pouvez être amenés à faire appel à un comportementaliste canin.

 

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Le renforcement

 

Renforcer une action ou un comportement signifie le faire suivre immédiatement (au maximum dans la minute) de quelque chose de gratifiant pour le chien, comme de la nourriture, un regard d’approbation ou une caresse afin d’augmenter la probabilité qu’il le répète. La répétition, même fortuite, d’un comportement renforcé permet au chien de l’associer au renforcement. Ainsi, toutes les fois qu’il désirera cette récompense, il le répétera.

 

Le chien apprend indépendamment de tout enseignement à condition qu’il reçoive une récompense pour son action. Dans ce cas, il fixe dans sa mémoire ce schéma comportemental déterminé et l’utilise quand il en a besoin.

 

Un renforcement sera suivi du plus grand effet s’il en a été privé depuis quelque temps car il fixe l’action dans l’esprit du chien : le désir sera d’autant plus grand qu’il sera heureux de recevoir la gratification. Si l’on utilise de la nourriture, il est conseillé de maintenir le chien à jeun avant de commencer la rééducation ou, si on le récompense par des câlins, il faut éviter de le cajoler pendant environ deux heures. Il en va différemment de la friandise, qui a toujours une valeur positive même si l’animal a consommé un repas abondant peu de temps avant.

 

Conseils :

 

  • Le renforcement doit être prodigué par intermittence. Lorsque l’on commence un programme de dressage, il faut récompenser l’animal à chaque fois qu’il exécute correctement une action. Au fur et à mesure qu’il apprend, on renforcera un certain nombre de comportements corrects, que suivront d’autres attitudes toujours correctes mais non récompensées : de cette manière, les réponses du chien demeureront constantes dans le temps, se fixant de manière indélébile dans sa mémoire.

  • Il est également important de tenir compte de l’intensité du renforcement. On a constaté lors d’études expérimentales qu’il était bon d’accorder à une réponse simple une récompense alléchante. Pour enseigner un exercice plus prenant, mieux vaut utiliser un renforcement moins désirable pour ne pas induire une attente excessive qui surexciterait le chien, réduisant sa capacité de concentration.

  • Il existe ensuite une forme particulière de renforcement : le renforcement négatif. Il s’agit d’un stimulus pénible ou douloureux pour le chien, en conséquence duquel l’animal adoptera un comportement visant à l’éviter. Dans des circonstances analogues, il répétera ce comportement. Le renforcement négatif doit être suffisamment fort pour l’effrayer, mais pas au point de le traumatiser. En outre, le chien doit être en mesure d’adopter un comportement alternatif (fuir).
 

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La punition

 

La punition est assurément la technique correctrice la plus utilisée par les propriétaires de chiens (qui en abusent parfois) en raison de sa facilité et de sa rapidité. En outre, elle gratifie celui qui l’inflige.

 

En fait, si elle est bien appliquée, la punition est un système correcteur très utile et qui donne d’excellents résultats car elle est rapide, facile et capable de modifier le comportement de l’animal, en particulier lorsqu’il s’agit d’un chiot (chez qui le vice n’est pas ancré). C’est une méthode moins adaptée pour rééduquer l’adulte qui présente des troubles installés depuis un certain temps car elle ne conduit pas à l’extinction d’un comportement ni au contre conditionnement ; elle se limite à le bloquer.

 

Pour être vraiment efficace, la punition doit être :

 

  • Donnée immédiatement, dès que le comportement à corriger se présente
  • Infligée à chaque fois que le comportement indésirable du chien se manifeste
  • Capable de surprendre l’animal
  • Appliquée de manière à ce qu’il ne puisse pas s’y soustraire
  • Utilisée pendant une période brève.

 

La punition présente des contre-indications. Elle peut notamment déclencher des réactions de fuite (par peur de la réprimande, le chien s’échappe et en prend l’habitude) ou des réactions agressives, surtout chez les spécimens dominants, et induire des comportements contraires à ce que l’on veut obtenir. Cela survient lorsque la punition devient un renforcement : par exemple, si on le gronde parce qu’il aboie la nuit.

 

Son objectif est alors d’obtenir l’attention de son maître. Dans ce cas, mieux vaut recourir à une forme de punition dite « punition à distance ». On pousse notre fidèle compagnon à interrompre une action sans communiquer directement avec lui.

 

La punition interactive constitue une autre forme de sanction, utilisée par ceux qui considèrent nécessaire d’imposer leur dominance sur le chien pour obtenir l’obéissance. Cette technique réclame une détermination extrême de la part du maître, qui se trouve parfois obligé d’engager une véritable lutte de résistance, aussi bien psychologique que physique, avec son animal : il le fixe dans les yeux en soutenant son regard ; s’il aboie, il lui serre le museau dans ses mains (autre signe de dominance), lui donne une fessée avec le journal et ainsi de suite.

 

La punition ne doit jamais être trop sévère car le chien domestique, enfermé dans un appartement ou une cour délimitée par un grillage, ne peut s’y soustraire par la fuite, qui constitue une soupape de sécurité indispensable pour éviter les situations insoutenables. Si elle est excessive, il peut aussi réagir par un comportement passif qui augmentera son stress et son anxiété : ainsi, la punition perdrait sa fonction de correction et d’enseignement.

 

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L'extinction du comportement

 

Cette technique doit être appliquée de manière méthodique et systématique. Elle réclame de plus un engagement important de la part du maître, qui doit être très motivé. Cette technique repose sur un principe simple : tout comportement qui n’est pas récompensé, ou puni, est destiné à disparaître automatiquement. Autrement dit, si le chien ne trouve aucun plaisir dans ce qu’il fait, il cesse immédiatement de le faire.

 

Il est nécessaire que tous les membres de la famille aient un comportement cohérent.

Certains comportements gratifient doublement notre fidèle compagnon : par le plaisir qu’il éprouve en les adoptant et par l’attention qu’il reçoit de son maître.

 

Lorsque l’on utilise la technique de l’extinction, il ne faut pas oublier que des inconvénients peuvent apparaître :


  • Le comportement que l’on veut faire cesser tend à se représenter
  • Il est plus facile de supprimer un comportement renforcé continuellement plutôt qu’un comportement renforcé de manière ponctuelle
  • Au début de la thérapie, le comportement indésirable se présente plus fréquemment
  • Une fois un comportement « éteint », un autre peut surgir. Avec la technique de l’extinction, on peut intervenir sur tous les comportements de recherche d’attention : hyperactivité, se mordre la queue, mordillage des pattes, capture de mouches imaginaires, toilette intense.
 

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La désensibilisation systématique

 

Avec cette technique, on peut traiter les peurs du chien telles que la peur des orages, des détonations, des trajets en voiture, des personnes ou de ses semblables. Il s’agit de l’exposer au stimulus qui provoque sa peur mais en réduisant son intensité afin de ne pas déclencher de réaction de panique. Parallèlement, si le chien reste détendu, on le récompense par des câlins, des mots gentils ou bien encore des friandises.

 

Il est important d’identifier un niveau de stimulus qui n’effraie pas l’animal. Dans le cas du tonnerre ou de la détonation, une fois le seuil de tolérance déterminé, on lui fait écouter un enregistrement à volume très faible, jusqu’à ce qu’il s’habitue ; on augmente ensuite progressivement le volume jusqu’à l’intensité initiale, autrement dit celle qui déclenchait la réaction de panique. Évidemment, lorsque l’on parviendra à faire écouter le son original, le chien ne devra présenter aucune réaction.

 

On utilise également la désensibilisation systématique pour la peur des êtres humains. Dans ce cas, on lui montre la personne qui l’effraie à une distance rassurante, que l’on réduit progressivement. On récompense un comportement calme par des câlins et des friandises. Si le chien s’agite, on peut lui administrer un tranquillisant.

Le principe de base de la désensibilisation systématique est l’aspect graduel de la progression. Il s’agit d’une thérapie qui procède lentement : on doit s’arrêter ou retourner en arrière, à un stade de dressage inférieur, lorsque le chien présente des signes d’inquiétude ou de peur face au stimulus auquel il est soumis.

 

Il est conseillé de répéter les exercices déjà assimilés, en soumettant le chien aux stimuli qui l’effrayaient pour lui rafraîchir la mémoire car, au fil du temps, il a tendance à oublier ce qu’il a appris. Dernière suggestion : n’exposez pas l’animal que vous dressez à la situation qu’il craint, par exemple un véritable orage, pendant la période où vous appliquez la désensibilisation systématique.

 

L’utilisation de cette technique pour corriger un comportement indésirable est très stressante pour le chien. Dans certains cas particulièrement graves, il est nécessaire d’associer à cette thérapie des tranquillisants, dont la dose devra être progressivement réduite à mesure que le chien s’habituera au bruit ou bien à la personne qui le terrorisait auparavant. On combine toujours le contre conditionnement et la désensibilisation systématique.

 

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Le contre-conditionnement

 

Cette technique correctrice se fonde sur un principe : le chien peut être conditionné à apprécier un comportement acceptable par le maître au lieu d’un comportement inacceptable. Elle est généralement associée à la désensibilisation systématique, laquelle sert de renforcement et de complément.

 

Pour que la technique du contre-conditionnement soit efficace, le chien doit être incité à recevoir un renforcement suite à une action particulière pour vaincre la peur que la même action déclenchait auparavant chez lui.

 

Il est important de trouver un renforcement positif particulièrement motivant. En outre, il sera d’autant plus désireux d’obtenir un certain renforcement positif qu’il en aura été préalablement privé. Le contre-conditionnement pourra être utilisé pour traiter les cas dans lesquels le chien montre une forte antipathie pour un membre de la famille.

 

Appelons alpha la personne antipathique et bêta la personne sympathique. Le sujet bêta ne devra pas interagir avec l’animal pendant quinze jours. Quand il s’approchera de lui, il l’évitera, ne lui donnera ni nourriture ni friandises. Avant de commencer la thérapie, il est conseillé de laisser le chien à jeun pendant vingt-quatre heures : il cherchera ainsi à compenser ce manque d’attention en s’adressant au sujet alpha, qui le cajolera et le nourrira.

 

Dès lors, celui-ci deviendra plus intéressant et plus important que le sujet bêta et l’animal s’attachera à lui. Avant d’interagir avec lui, le sujet alpha devra lui ordonner se s’asseoir ou de se coucher pour acquérir la position dominante. Le contre-conditionnement sert également à traiter l’anxiété de séparation. Il suffit de trouver un renforcement agréable, par exemple un os que le chien peut ronger dans les moments de solitude : avec cette occupation, il se distrait et se détend.

 

L’os ou tout autre objet extrêmement apprécié du chien doit être désiré au point que le chiot espère le départ de son maître pour l’obtenir. Il faut ainsi le retirer dès que le maître arrive à la maison et ne le proposer qu’à l’occasion des sorties de ce dernier.

 

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